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Hyperphoto
J’ai appelé ainsi ces images non pas tant pour leur gigantisme (elles atteignent maintenant les 2 milliards de pixels et pèsent jusqu’à 30 Go) que par référence à l’hyperréalisme.
L’hyperréalisme a pu être vu comme une reproduction froide et mécanique du réel par des virtuoses laborieux, illusionnistes, qui font confondre au spectateur photographie et peinture. C’est trop réducteur : La lente et laborieuse élaboration du tableau, l’effort humain que cela représente donne un vision intensifiée et densifiée d’un sujet le plus souvent volontairement banal.
Il y a une folie fascinante et effrayante qui se dégage de ce travail. L’hyperréalisme a facilité une fertilisation croisée entre la photo et la peinture. Le peintre hyperréaliste est d’abord un photographe, la photo est au coeur de son processus. Je suis un photographe mais aussi un peintre numérique, la retouche, le montage et la synthèse d’images étant au coeur de mon processus.
Distortion imperceptible de la réalité Devant une oeuvre hyperréaliste, nous ne sommes pas devant un trompe l’oeil, on sait qu’on est devant une image, l’échelle est disproportionnée, par exemple.
Dans mes hyperphotos, je distord aussi imperceptiblement la réalité; nous savons ainsi que l’on est pas devant un vrai paysage mais devant un rêve, un mirage. L’image photographique a valeur de preuve, la fiction s’appuie sur une réalité qui a toute l’apparence du vrai. La frontière entre l’illusion et la réalité est floue, j’aime m’y promener et la traverser.

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