Ouverture de l’Espace 2030 à Boulogne-Billancourt.
Pierre-Christophe Baguet, Député-Maire de Boulogne-Billancourt et Pascal Fournier, Maire-Adjoint, chargé de la Culture, du Patrimoine et de l’Animation culturelle, ouvriront le 15 avril 2010 les portes de l’Espace 2030, nouveau lieu d’exposition sur plus de 300m2, dédié à la création contemporaine et au travail des artistes d’aujourd’hui. Ce nouvel espace, situé dans le bâtiment de l’Espace Landowski, témoigne de l’engagement manifeste de la municipalité pour donner à sa politique culturelle une dimension supplémentaire et favoriser l’accessibilité de la culture et de la création artistique au plus grand nombre.
En lien avec le musée des Années Trente (M-A30), qui est, rappelons-le, le plus important musée au monde consacré à l’art classique et aux réalismes de l’entre-deux-guerres entre la fin des années 1910 et le début des années 1950, l’Espace 2030, installé au 4e étage de ce musée, situé au cœur de Boulogne-Billancourt, accueillera les créateurs actuels dont les travaux témoignent de l’extrême diversité stylistique de l’art actuel… de l’art futur.
Boulogne-Billancourt, une ville en devenir… un nouveau dynamisme culturel
Aujourd’hui, plus qu’hier, un musée digne de ce nom, c’est-à-dire redevable de l’appellation officielle et légale, « Musée de France », se doit d’être irréprochable en matière d’ouverture sur la création contemporaine, sur le travail des créateurs actuels et de demain. Ainsi les années 30 dont le musée M-A30 de Boulogne-Billancourt est aujourd’hui l’une des plus belles vitrines, reconnue dans le monde entier, constituent-elles les racines de cette modernité qui allaient révolutionner tous les modes d’expression artistique… de l’architecture au design, des arts plastiques au cinéma, de la littérature à la musique.
Boulogne-Billancourt fut et demeure l’écrin de ces fameuses racines de la modernité ; quoi de plus logique et cohérent que de s’ouvrir aux jeunes pousses de la création contemporaines, de découvrir et faire découvrir les créateurs qui conjuguent au temps présent cet « art futur » qui dépasse les codes de l’habitude et les limites de l’imaginaire.
Sous l’impulsion de Pierre-Christophe Baguet, Député-Maire de Boulogne-Billancourt, conçu et imaginé par Pascal Fournier, Maire adjoint délégué à la Cuilture, le nouvel Espace 2030 nous projette dans un « Art futur » toujours innovant, prospectif, interactif, parfois provocateur, se remettant en permanence en question tout en posant les questions de notre devenir.
Sous la conduite de Frédéric Chappey qui dirige l’ensemble des musées de la ville de Boulogne Billancourt, chaque année, deux expositions « d’Art futur » seront donc présentées dans l’Espace 2030, au 4e étage du musée des années Trente (M-A30) et complèteront ainsi la programmation de deux autres expositions organisées au M-A30, soit sur l’art moderne, en adéquation avec la période chronologique et les collections du musée, soit sur des sujets culturels d’importance nationale ou internationale.
Jean-François Rauzier, premier artiste invité de l’Espace 2030 avec « Outremondes ».
En inaugurant l’Espace 2030 avec l’artiste Jean-François Rauzier, la ville de Boulogne-Billancourt donne une dimension réellement contemporainr et novatrice à sa politique culturelle.
Avec Jean-François Rauzier, l’Espace 2030 vous invite à voyager aux confins de l’imaginaire, dans une dimension parallèle dont l’artiste, avec « Outremondes », entrouvre les portes, le temps de prendre une « hyperphoto » et de laisser son regard s’immerger dans l’improbable. En passant de l’autre côté du miroir, le voyageur se perdra dans l’imaginaire, celui de l’artiste d’abord, le sien ensuite. Chaque œuvre de Rauzier est prétexte à histoires, aventures et surtout à rêver.
Cet évènement est aussi l’occasion de la première exposition muséale de l’œuvre de Jean-François Rauzier.
Photographe-plasticien, créateur du concept de « l’Hyperphoto », Jean-François Rauzier fera une entrée fracassante à l’espace 2030 avec une exposition d’envergure à partir du 16 avril 2010 et pour une durée de 4 mois, jusqu’au 5 septembre prochain.
Cette exposition permettra au visiteur de découvrir le monde poétique de l’auteur, composé de photographies numériques sur dimensionnées, dont certaines mettent en scène des clichés pris dans les rues de Boulogne-Billancourt, qui marient l’infiniment petit à l’infiniment grand, le réel à l’imaginaire, et l’entraînera dans ses univers architecturaux oniriques uniques. L’artiste émérite se plait à glisser des pièges pour attirer le regard du public aspiré et inspiré, au travers des scenarii, des énigmes et de jeux de pistes.
Habitué des galeries d’arts internationales, récompensé par le prix Arcimboldo, Jean-François Rauzier a entre autres déjà exposé dans des lieux tels que « Fine Fair » à Los Angeles, A.I.F.A.F. à Palm Beach, au « Art Fair » de Londres et lors du prestigieux Festival international de la photographie de Séoul.
Jean-François Rauzier, le concepteur de « l’Hyperphoto »
Depuis sa sortie de l’Ecole Louis Lumière, Jean-François Rauzier, photographe professionnel, développe un travail créatif personnel.
En 2002, son travail artistique prend une tournure novatrice et radicale : il invente le concept de l’Hyperphoto, assemblage de milliers de clichés pris au téléobjectif pour former une image géante dont chaque partie, chaque pla, offre une netteté optimale et qui fourmille de détails. Il crée ainsi des images virtuelles assemblées par ordinateur. Dans ses œuvres monumentales se côtoient l’infiniment grand et l’infiniment petit, en un foisonnement de détails aussi insolites que fascinants. L’image ainsi recomposée numériquement donne naissance au monde onirique de l’artiste.
Depuis quelques années, ce virtuose des technologies numériques reçoit la reconnaissance de ses pairs. Il est ainsi le lauréat de grands concours artistiques et photographiques : en 2006, le salon Up-date à Berlin lui remet le prix Screenings, en 2008, il reçoit le prix Arcimboldo pour la création numérique, en 2009, il est récompensé par l’APPPF dans la catégorie photographie d’architecture.
Jean-François Rauzier s’inspire d’univers aussi variés que celui de la bande dessinée, du cunéma, de la littérature ou encore de l’architecture, à laquelle il voue une véritable passion.
A travers ses Hyperphotos, il invite le public à vivre des voyages extraordinaires, véritable immersion dans une dimension nouvelle, entre détails minutieux et insolites et gigantisme de la composition globale.
Dans une réflexion thématique, le travail du photographe est étudié sous différents angles tels que ses utopies architecturales basées sur une réflexion obsessionnelle autour de l’habitat, de l’espace urbain et communautaire. Il est aussi question de voyages au sein de ces constructions imaginaires ainsi que de références artistiques et culturelles. Ses œuvres plongent le visiteur dans un univers onirique, parfois fantastique. Elles offrent une réflexion sur le réel, la place de l’homme dans la ville, la perception du monde et surtout une invitation au voyage.
L’artiste souhaite inscrire sa démarche dans un échange avec le grand public. Son art se veut populaire, fédérateur, basé sur l’imaginaire collectif.
L’univers de Jean-François Rauzier… Un monde hors limite par Elisabeth Couturier
Les photographies grand format de Jean-François Rauzier transfigurent le réel. Elles imposent leur obsédante frontalité et invitent à effectuer une traversée inédite du visible. Distordant la vision euclidienne, juxtaposant plans d’ensemble et détails, elles proposent une approche plastique qui rompt avec le point de vue unique de la Renaissance. Mais surtout, ces évocations panoramiques placent l’homme contemporain au cœur d’un réseau vertigineux de connaissances, qui le rend maître d’un nouvel espace-temps dans lequel cohabitent le macrocosme et le microcosme, le virtuel et le concret, le rationnel et l’imaginaire.
Lorsqu’il a créé, en 2002, ce qu’il appelle ses Hyperphotos, Jean-François Rauzier, alors photographe reconnu, cherchait à restituer une approche différente du motif. Sa quête : « voir à la fois plus large et plus près, arrêter le temps et pouvoir examiner tous les détails de l’image figée ». Autrement dit, et pour emprunter au langage cinématographique, auquel son travail fait souvent référence, réaliser, en même temps, un panoramique à 180° degrés et un zoom ultraserré.
Pourquoi ? Pour mettre en avant, entre autres, ce qui échappe à l’œil, à la conscience, à la raison. Et trouver le ressort caché d’une intrigue qui se présente, à tous, dans son aveuglante vérité, comme c’est le cas dans le film d’Antonioni « Blow-up », ou dans le roman d’Edgar Poe « La lettre volée ».
« Fabriqués » par l’artiste sur ordinateur à partir de centaines de clichés pris sous tous les angles et au télé-objectif, ces montages fourmillent d’objets incongrus ou étonnants.
Ils projettent, en une sorte de cinémascope, leur illusoire vraisemblance : « j’ai veillé, pour cela, à respecter les ombres, les reflets, les défauts de la réalité », précise leur auteur.
Certaines de ces reconstitutions peuvent atteindre 2 millions de pixels et 30 Go ! Un savoir faire qui permet, par exemple (…) de balayer un quartier de buildings du XVe (arrondissement), la nuit, en pénétrant dans l’intimité des appartements dont les fenêtres sont éclairées.
« Aucun objectif ne peut fournir, en une seule prise, cette netteté que j’obtiens en assemblant 200 photos », explique l’artiste qui travaille sur écran, comme un peintre sur sa toile.
Il détoure, redessine et assemble, à la palette numérique, les stocks de troncs, de branches, de feuilles et autres objets et éléments collectés, patiemment, in situ, quand un lieu lui inspire un futur scénario, fantastique, bizarre ou baroque. Inventer des histoires, déployer des visions surnaturelles, entraîner le spectateur dans les méandres de ses rêveries, telle est, en définitive, son objectif.
Son pari ? Modeler le monde à l’image de ses phantasmes, de ses désirs, de ses interrogations, et retrouver la magie et l’étrangeté des contes ou des légendes avec les outils du XXe siècle. Une manière originale de passer du singulier à l’universel et de conjuguer le présent à tous les temps.


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